Névrome de Morton
Les signes du Morton
Le diagnostic se fait essentiellement sur l’interrogatoire : le patient décrit une douleur importante à type de brûlure, décharge électrique, « clou » localisée à la face plantaire de la région des têtes métatarsiennes, parfois très précise, pouvant irradier vers les orteils ou au contraire vers la jambe (prise à tort pour une sciatique).
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Descriptif
Les signes du Morton Le diagnostic se fait essentiellement sur l’interrogatoire : le patient décrit une douleur importante à type de brûlure, décharge électrique, « clou » localisée à la face plantaire de la région des têtes métatarsiennes, parfois très précise, pouvant irradier vers les orteils ou au contraire vers la jambe (prise à tort pour une sciatique). Elle est souvent déclenchée par la station debout, une marche prolongée, un footing, ou un sport sollicitant la flexion dorsale des orteils, le port de chaussures étroites ou à talons hauts, parfois par un traumatisme aigu (marche sur un objet pointu, chute sur l'avant-pied). Typiquement, cette douleur cède lorsque le patient se déchausse et masse la zone douloureuse. La douleur peut ensuite devenir permanente et s’accompagner d’une modification de la sensibilité des orteils concernés. Parfois, il s’agit de crampes ou de fourmillements au niveau des orteils. Les facteurs favorisants Un terrain neurologique (antécédents de sciatique, canal carpien.) Un trouble statique : pied creux, griffes d’orteils, hallux valgus, polyarthrite. Le mode de vie : piétinements, marches prolongées, chaussure. La localisation Le 3ème espace inter-métatarsien le plus souvent avec parfois une douleur strictement localisée au 4ème orteil. Le 2ème espace est moins fréquent. L’atteinte concomitante des 2ème et 3ème espaces est rare, mais les localisations bilatérales sont possibles avec souvent un seul pied douloureux. Névrome de Morton Névrome de Morton Névrome de Morton Quels sont les traitements possibles ? Traitement médical Le traitement médical est plus efficace si il est précoce (avant le 4 ème mois) Conseils de chaussage : large à l’avant du pied, petit talon, semelles plus rigides. Orthèses plantaires (semelles) avec appui rétrocapital (renflement à l’arrière des têtes métatarsiennes) souvent très efficace. Rééducation à type d’étirements postérieurs (Mézières) dans certains cas. Infiltrations de cortisone dans les cas rebelles à condition d’une certitude diagnostique (échographie préalable) : 1 à 2 en général. Dans cette pathologie, un nerf plantaire est comprimé lors de son passage sous un ligament unissant deux os métatarsiens adjacents soit car il est malade lui même (« névrome ») soit par un élément extérieur enflammé (« bursite »). Qu’est ce que le traitement chirurgical ? C’est la libération ou la résection du névrome de Morton, qui est due à la compression d’un nerf entre deux os de l’avant pied, le plus fréquemment entre le troisième et quatrième métatarsien. La souffrance nerveuse entraîne une augmentation de volume du nerf (névrome) et des douleurs au niveau des orteils. Le traitement chirurgical intervient lorsque le traitement médical (semelles, étirements, infiltration) n’est plus efficace après échec d’un traitement médical adapté au moins 6 mois. En l’absence de traitement, l’évolution se fait vers l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des douleurs.
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Déroulement
Comment se passe l’intervention ? A quoi s’attendre à l’hôpital ? Le moment de votre chirurgie est arrivé! Votre médecin vous aura informé du moment où vous devez arrêter de boire et de manger en vue de vous préparer pour l’opération. Si vous prenez des médicaments à prise quotidienne, demandez à votre médecin si vous devez quand même les prendre le matin de la chirurgie. Bien que chaque hôpital ait sa propre manière de procéder, le processus de base, quant à lui, est commun à tous les hôpitaux. Un membre du personnel vous fournira des vêtements d’hôpital, un bracelet d’identification ainsi que des explications sur ce qui va se passer dans le bloc opératoire. Il se peut également que l’on vous pose des questions sur vos antécédents médicaux et que l’on vérifie votre température, votre pouls, votre respiration et votre tension artérielle. Afin d’assurer votre tranquillité d’esprit et votre sécurité, sachez quelle articulation ou quel membre devra être opéré. Confirmez le avec le personnel infirmier et le chirurgien. Dans certains hôpitaux, le chirurgien appose ses initiales à l’endroit approprié sur le formulaire de consentement avant la chirurgie. Vérifiez si la chirurgie indiquée sur ce formulaire correspond à votre chirurgie. Il se peut que l’on vous administre des liquides et des médicaments par tubulure intraveineuse pendant la chirurgie. Il se peut également que l’anesthésiste ne vienne vous voir que juste avant l’opération. Votre chirurgie Une fois dans la salle d’opération, on vous préparera pour l’opération. On vous lavera et vous couvrira le corps de draps à l’exception de la région de la chirurgie. On vous administrera le type d’anesthésie dont on avait discuté avec vous au préalable et on procédera ensuite à la chirurgie. La durée de l’intervention dépendra du type de chirurgie. Il se peut que l’on insère une sonde dans votre vessie afin d’en évacuer l’urine. La chirurgie est réalisée sous anesthésie générale ou loco-régionale. La cicatrice est réalisée, soit sur le dessus du pied, soit entre les orteils. Le chirurgien réalisera, en fonction des besoins, soit une libération du nerf en le laissant en place, soit une résection de la zone abîmée. Après la chirurgie, on vous transportera vers la salle de réveil ou l’unité de soins post-anesthésie pour vérifier votre tension artérielle, votre pouls et votre respiration. Un analgésique, médicament contre la douleur, vous sera administré par voie intraveineuse ou par injection. On vous demandera de faire des respirations profondes et peut-être des exercices pour assurer une bonne circulation sanguine. Vous subirez peut-être une radiographie. Si vous avez subi une chirurgie plus importante, on vous amènera à votre chambre environ deux heures après la chirurgie. A ce moment, l’infirmière vérifiera l’état de votre pansement, et il est possible que vous recommenciez à prendre vos médicaments. Un analgésique vous sera alors administré soit par injection, soit sous forme de comprimés. Vous pourrez peut-être prendre des boissons claires et manger léger si vous le souhaitez. Le chirurgien viendra vous voir ou votre famille pour discuter de l’opération. La voie de la guérison. Après la chirurgie, la priorité est votre confort, votre guérison et votre rétablissement. La réduction de la douleur au minimum et la prévention des complications sont des éléments essentiels pour y parvenir. Après l’intervention chirurgicale. Vous pourriez une radiographie de contrôle. Vous pourriez subir des prises de sang pour des analyses. Vous devriez pouvoir manger et boire tout ce que vous pouvez tolérer. Vous pourriez recommencer à prendre vos médicaments habituels et des médicaments pour maîtriser la douleur. Il se peut que l’on retire le cathéter, s’il y a lieu, et que l’on vous demande de vous lever et d’utiliser les toilettes. Un traitement anti-douleur est systématiquement instauré. Préparer le retour à la maison. La durée de votre séjour à l’hôpital dépendra de votre état de santé général. Vous sortez le jour même ou le lendemain.
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Complications
Complications Tout acte opératoire comporte des risques et la présence de maladies associées peut majorer ces risques. La liste suivante n’est pas exhaustive et une complication particulièrement exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté. Quels sont les principaux inconvénients et risques précoces éventuels de l’intervention ? L’hématome reste la complication principale. Le risque infectieux est une complication exceptionnelle mais grave. Les ennuis cicatriciels : les cicatrices sont exposées aux désunions de la cicatrice, nécroses (mort de la peau). Les troubles sensitifs. Les récidives sont rares. Un œdème, n’est pas à proprement parler une complication, mais un élément normal des suites opératoires. Les complications veineuses. Les complications cardiovasculaires. Un délire postopératoire. Une rétention urinaire. Des nausées. Des réactions allergiques. Quels sont les principaux inconvénients et risques tardifs éventuels de l’intervention ? Une déformation de l’orteil (cal vicieux) souvent par raccourcissement ou par tassement secondaire, n’est pas rare. La récidive est exceptionnelle. L’algoneurodystrophie ou algodystrophie. L’anesthésie (perte de sensibilité) entre les deux orteils. Des douleurs en regard ou au voisinage de la zone opératoire peuvent persister. Une raideur temporaire peut être observée et peut justifier une rééducation complémentaire. Les complications osseuses (uniquement en cas d’ostéotomie associée).
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Résultats attendus
Les résultats attendus Le résultat attendu est la disparition des douleurs, il est obtenu en quatre à douze semaines, avec un chaussage normal et l’absence de limitation sportive. Les résultats ont été améliorés par l’hyperspécialisation des praticiens, et l’amélioration récente des connaissances. Le taux de bons et très bons résultats est compris entre 80% et 90%. La durée d’évolution et le résultat final sont très variables. Les séquelles sont fréquentes, liées au type de pathologie, et à d’autres éléments imprévisibles.
EN BREF
N’hésitez pas à demander des informations à l’équipe soignante si elles ne vous ont pas été données ou si vous n’avez pas bien compris !