Combien coûte une prothèse ?

Cela coûte cher. Cela dépend bien sûr des modèles, du délai écoulé depuis leur première mise sur le marché (amortissement des coûts de recherche), des matériaux utilisés. Par exemple, le coût d’une prothèse de hanche, est de l’ordre de 1500 à 3000 euros.

Une prothèse de genou coûte 2000 à 3 000 euros (ordre de grandeur). Ces chiffres permettent de se faire une idée mais ils restent approximatifs.

Dans les établissements publics ou cliniques privées conventionnées, l’assurance maladie prend directement en charge 80-100% de vos frais d’hospitalisation, le ticket modérateur et le forfait hospitaliser sont en suppléments.

Pour certaines prothèses de reconstruction après une chirurgie pour tumeur, dites prothèses massives et réalisées sur mesure, les coûts peuvent être beaucoup plus élevés. Le TIPS (Tarif Interministériel des prestations Sanitaires)a été supprimé.

Le remboursement par l’assurance maladie d’une prothèse est subordonné à la demande qui en est faite par le fabricant auprès de la Commission d’Evaluation des Produits et Prestations (CEPP) dont le secrétariat scientifique est assuré par la Haute Autorité de santé mentionnée à l’article L. 161-37 du code de la santé publique.

Le coût d’une prothèse varie si l’on considère son prix de vente par le fabricant, son prix de remboursement par la Sécurité Sociale en France (intégralement prise en charge), le coût global de l’intervention qui intègre l’ensemble des coûts annexes pris en charge par l’assurance maladie (T2A : Tarification À l’Activité » des établissements de santé).

Notre avis :  Le coût d’une prothèse (ou sa nouveauté) n’est pas forcément synonyme de meilleure fiabilité ou d’avantages par rapport aux modèles plus anciens ayant déjà fait leurs preuves. Ce coût est de toute façon pris en charge intégralement par la Sécurité sociale.

Combien coûte une opération pour l’implantation d’une prothèse ?

Il est difficile de donner une évaluation précise du coût d’une opération pour prothèse car ces coûts sont très variables selon les articulations, selon la maladie initiale et les soins particuliers s’y rapportant, notamment la durée de l’hospitalisation.

Les coûts sont également variables selon les régions et le type de structure de soins dans laquelle est réalisée la prothèse, généralement un
peu moins élevés dans les cliniques privées qu’à l’hôpital public.

Ce coût varie de 10 000 à 20 000 euros pour l’implantation d’une prothèse standard ». Toutefois, ce coût peut être plus élevé en cas de complication impliquant un allongement du séjour hospitalier ou un passage transitoire en réanimation…

Ce coût est imputé à la société (prise en charge par la Sécurité sociale).

Dans un établissement public ou dans une clinique privée conventionnée, l’Assurance maladie prend directement en charge 80 à 100 % de vos frais d’hospitalisation.

Si l’établissement n’est pas conventionné, les conditions sont différentes. Consultez votre caisse.

Restent à votre charge :

  • Le ticket modérateur
  • Le forfait hospitalier (environ 15 euros / jour) – participation journalière aux frais d’hébergement et d’entretien, pris en charge en fonction des conditions (accident du travail, maladie professionnelle, bénéficiaire de la CMU complémentaire, etc.)
  • Les suppléments : confort personnel (chambre particulière, téléphone, télévision, etc.), dépassement d’honoraires médicaux.

Notre avis :  Certaines mutuelles et assurances privées remboursent en totalité ou en partie les frais non pris en charge par l’assurance maladie.

Les prothèses sont-elles remboursées ?

Oui, les interventions pour prothèses (consultations, transports, examens complémentaires, opération, hospitalisation et séjour en centre de convalescence) sont, à ce jour, toutes remboursées, en totalité, par les organismes de Sécurité sociale français.

Certains frais annexes ne sont pas remboursés :

  • le ticket modérateur (20 % du coût de l’hospitalisation) reste à votre charge, sauf dans certaines conditions : interventions chirurgicales importantes, affection de longue durée, séjour de plus de 30 jours, accident du travail, bénéficiaire de la CMU complémentaire, etc. C’est alors la caisse d’Assurance Maladie qui s’acquitte du ticket modérateur et cous ne payez que le forfait hospitalier.
  • le forfait hospitalier journalier. De l’ordre de 15 par jour, censé correspondre aux dépenses effectuées pour la nourriture et les activités quotidiennes en dehors d’une hospitalisation. Son montant est fixé par arrêté du ministre de la Santé.
  • le supplément chambre seule, facturé dans la plupart des cliniques privées (pas à l’hôpital public), de montant très variable. Le montant est fixé par l’établissement.
  • les honoraires complémentaires éventuels facturés par le chirurgien et l’anesthésiste en secteur libéral.
  • la différence éventuelle entre le prix de la journée d’hospitalisation de votre région et celui de la région où se situe l’hôpital dans lequel vous souhaitez être opéré (pour l’hôpital public exclusivement).
  • téléphone, télévision, transport de sang autologue depuis le centre de transfusion…

Ces différents frais sont cependant souvent couverts, en partie ou en totalité par les mutuelles.

Notre avis : 

Les prothèses sont remboursées et grâce au tiers payant vous n’avez pas à faire l’avance des frais de l’intervention.

Renseignez-vous auprès de votre chirurgien (ou de sa secrétaire), de la surveillante du service hospitalier, sur les montants exacts du forfait journalier en vigueur, du supplément chambre seule » et du complément d’honoraires éventuel.

Contactez votre centre de Sécurité sociale et votre mutuelle avant l’opération afin de savoir quelles dépenses sont couvertes exactement par votre contrat et dans quelles proportions.

Si vous souhaitez être opéré(e) en dehors de votre région d’origine, contactez votre caisse d’assurance maladie afin de savoir si elle accepte de prendre en charge l’opération sur la base du prix de journée en vigueur dans la région où vous serez opéré(e) ou si une partie des frais restera à votre charge.

Vous pouvez contacter l’assistant(e) social(e) de l’hôpital (ou rattachée à votre domicile) si besoin.