Hallux valgus

L’hallux valgus, qu’est-ce que c’est ?

Le gros orteil assure la propulsion du corps vers l’avant. Lorsque son articulation devient anormalement sollicitée pendant une durée prolongée, une déformation peut apparaître. Ce n’est pas une bosse qui pousse et qui devint sensible.

  • Descriptif

    Il s’agit d’une déformation progressive de l’articulation entre le pied et le gros orteil. Cette déformation se nomme : hallux Valgus. Hallux valgus L’« oignon » est une protubérance d’os ou de tissus autour de l’articulation. Il commence habituellement lorsque le gros orteil (hallux) se déplace vers les petits orteils (valgus : en dehors). Il s’agit d’une déformation du pied dans laquelle le gros orteil est dévié de façon progressive en dehors, c’est-à-dire vers l’extérieur du pied. La partie interne de l’articulation du gros orteil va, du fait du frottement dans la chaussure, provoquer une inflammation et le développement d’une exostose (grosseur) anormale, cause de douleur. Cette exostose est appelée communément "un oignon". La douleur, (au chaussage uniquement) apparaît soit vers l’âge de 18-20 ans dans le cas d’hallux valgus congénital (33 %), soit vers l’âge de 40-50 ans dans les autres cas. Elle se manifeste, au début, au niveau de l’exostose, au contact de chaussures fines ou après une marche prolongée. Il s’agit d’une inflammation simple avec parfois une bursite (poche remplie de liquide) qui peut s’infecter. Ce premier stade peut être très douloureux même si la déformation est minime. Avec le temps, le conflit entre l’exostose (« oignon ») et la chaussure peut entraîner une simple rougeur, une inflammation voire une bursite avec risque d’infection. Parfois la douleur est très vive, elle traduit l’irritation du nerf collatéral dorsal médial. Les poussées évolutives douloureuses démarrent au contact de chaussures étroites ou après une marche prolongée. Elles se succèdent et affaiblissent les structures tissulaires stabilisatrices du gros orteil. Parfois, une accalmie apparaît mais la déformation continue généralement à évoluer. L’arthrose peut apparaître et enraidir progressivement l’articulation. le gros orteil venant croiser par au-dessus ou par au-dessous les autres orteils, une rotation du gros orteil apparaît. La déformation gêne le chaussage, rend la marche douloureuse et déforme les chaussures. A la déformation du gros orteil va souvent s’ajouter des déformations sur les autres orteils. Le gros orteil ne joue plus son rôle de propulseur lors de la marche, les orteils voisins sont surchargés et apparaissent des griffes (orteils en marteau) avec cor dorsal, oeil de perdrix (cor humide entre 2 orteils), ou durillons sous la plante du pied, ou parfois névrome de Morton. Les causes. L’hérédité. Le rôle de la chaussure. La femme est plus souvent atteinte. L’excès de longueur du gros orteil. Le pied plat valgus. Est-ce dû à l’arthrose? non, dans la très grande majorité des cas, il n’y a pas arthrose. Quels sont les différents traitements proposés qu’ils soient médicaux ou chirurgicaux ? Le traitement médical Il n’existe pas vraiment de traitement médical dont l’efficacité soit avérée. Le traitement médical précoce soulage la pression sur l’oignon et les orteils voisins mais ne corrige pas la déformation. Le traitement chirurgical Il est envisagé après échec du traitement médical devant des douleurs persistantes, en cas de déformation importante ou devant l’apparition d’une complication. Il corrige la déformation, supprime la douleur, et rend au gros orteil son rôle propulseur. Il est le seul traitement adapté susceptible d’apporter une amélioration durable.

  • Déroulement

    Déroulement de l'opération de l'hallux valgus. Y a-t-il une période de l’année idéale ? C’est très variable puisque cela dépend du travail et des loisirs : Comme le problème le plus long est l’oedème, il est plus facile de se faire opérer lorsqu’il fait beau et qu’on peut porter des sandales. D’un autre côté, comme l’été est court et que la chirurgie compromet une saison de sports et loisirs, certains préfèrent le printemps (les skieurs) ou l’automne (les golfeurs). Les personnes plus âgées qui sortent peu l’hiver de toute façon préfèrent souvent cette période. Donc chacun peut trouver sa période idéale. Si vous envisagez un voyage qui nécessitera beaucoup de marche, attendez un bon 4 mois après la chirurgie pour partir. Même stratégie pour les activités sportives. Il en est différemment pour un voyage de repos. Comment se préparer à l’opération ? Deux semaines avant, il faut arrêter certains médicaments, en particulier l’Aspirine. Il faut aussi cesser de prendre des contraceptifs oraux, cause de phlébites. Ici le risque est plutôt très très bas, car la chirurgie est faite sous anesthésie locale et que les patients sont ambulants immédiatement après la chirurgie. Un pied ou deux pieds ? L’intervention peut être effectuée sur les deux pieds en même temps mais c’est le plus souvent le patient qui choisi de n’opérer qu’un ou deux pieds en même temps. Il faut savoir que le traitement chirurgical de l’hallux valgus est devenu fiable du fait des techniques chirurgicales qui ont évolué depuis 20 ans. Le résultat ne peut toutefois pas être assuré et des retouches sont parfois nécessaires. La convalescence après la chirurgie d’un seul pied est définitivement plus facile qu’une opération bilatérale. C’est comme si vous aviez un orteil fracturé : il vous reste un pied intact, et vous êtes donc plus autonome. Le mythe qu’on ne revient pas pour l’autre pied... est généralement faux surtout avec les techniques modernes de chirurgie. Notez que si la déformation est majeure et que l’on doit opérer les autres métatarsiens, cette période peut être plus longue. Quelles sont les suites opératoires ? Vous aurez une chaussure postopératoire à porter pour une durée de 4 à 5 semaines, mais pas de plâtre. Vous pourrez généralement mettre votre poids immédiatement sur votre pied opéré, à moins d’avis contraire. Dans certains cas le chirurgien interdit la mise en charge immédiate. Ceci varie en fonction de la stabilité de la fixation interne. Pour les premières semaines, vous pourrez cependant marcher davantage sur votre talon que sur l’avant-pied, car il faut éviter de marcher sur le côté extérieur du pied qui pourrait exacerber un mal de dos par exemple. Si vous avez été opéré pour un Hallux Valgus, vous n’avez généralement pas de broche qui sort de votre pied. Exceptionnellement, si l’ostéoporose rend la fixation interne instable, il se peut qu’une broche externe soit utilisée; dans ce cas, elle est très courte et son exérèse n’est pas plus douloureuse que d’enlever les points de suture. Le pansement Vous garderez le pansement jusqu’à votre visite post-opératoire, donc une dizaine de jours. Mais si vous avez un peu trop saigné et que votre pansement est assez imbibé de sang (et pas juste une petite tache), avisez l’infirmier ou l’infirmière de la clinique qui vous donnera rendez-vous pour changer ce pansement avant la date prévue. Si vous avez ce problème ou tout autre dans les jours post-opératoires, vous pourrez nous joindre en tout temps. Il est fondamental. En effet, certaines fractures ne sont pas forcément fixées (ni vis, ni agrafes ni broches), ce sont les compresses qui guident la consolidation. Les ostéotomies sont malléables pendant 3 à 6 semaines. Si il n’y a pas de point sur la peau, ou si ils sont résorbables, il ne faut pas les enlever. Ils tombent seuls. Ainsi, le pansement ne doit pas être touché à domicile avant la date prévue. Vous devez contacter le chirurgien en cas d’anomalie et/ou de douleur importante. La réeducation Votre participation est essentielle pour un bon résultat. la plupart du temps une simple auto-rééducation est suffisante. Elle est immédiate : vous pouvez mobiliser votre cheville. Par la suite, à partir de un mois, il s’agit de récupérer les amplitudes articulaires, rééduquer la marche en travaillant l’appui propulsif du gros orteil, masser les cicatrices et lutter contre l’œdème. En cas de chirurgie mixte, la mobilisation se porte à la fois sur le 1er rayon et les rayons latéraux. Plus rarement une kinésithérapie peut être prescrite. Le suivi Il faut suivre rigoureusement les consignes de votre chirurgien, aller aux rendez-vous qu’il vous programme, et s’il vous en propose, passer les examens de contrôle. Ces visites post-opératoires sont importantes, habituellement des entre 1,5 et 2 mois, entre 4 et 6 mois puis annuellement après l’intervention. À distance ce suivi pourra être remplacé par des contrôles radiographiques.

  • Complications

    Quels sont les risques encourus lors de l’intervention chirurgicale ? L’équipe médicale qui s’occupe de vous prend toutes les précautions possibles pour limiter les risques, mais des problèmes peuvent toujours arriver. Un certain nombre de complications est très significativement augmenté par une intoxication tabagique (trouble de cicatrisation, infection, problème de consolidation osseuse) : l’arrêt du tabac est donc fortement souhaitée au moins 3 mois avant tout geste chirurgical programmé. L’infection dont le taux dans la littérature reste < 3%. Dans les chirurgies électives d’hallux Valgus (excluant les chirurgies du pied chez les diabétiques), cette complication très rare s’il n’y a pas de broche. La phlébite. La chirurgie de l’avant pied n’est pas reconnue comme favorisant les phlébites. Les complications liées à l’anesthésie. Une fracture osseuse pendant l’intervention chez les personnes possédant des os particulièrement fragiles. Une blessure accidentelle d’un vaisseau, d’un nerf. Les complications neurologiques. Les troubles de la cicatrisation. Cicatrices hypertrophiques. C’est très rare et n’est pas relié à la technique chirurgicale. Cicatrices adhérentes. Ceci survient à l’occasion surtout à la partie proximale de l’incision où la peau est un peu plus mince. L’hématome. Le gonflement ou œdème. L’insuffisance de correction. L’excès de correction (hallux varus) Le déplacement osseux secondaire. Les retards de consolidation sont parfois observés jusqu’à 1 an. Les nécroses osseuses. L’arthrose post-opératoire. La raideur. Les métatarsalgies. C’est une douleur au niveau des têtes métatarsiennes adjacentes au 1 er métatarsien. Le syndrome douloureux régional ou algodystrophie.

  • Résultats attendus

    Les résultats attendus Le but de cette chirurgie est d’améliorer la fonction globale de votre épaule. L’évolution naturelle du vieillissement de vos tendons ne peut bien sûr pas être stoppée. Cette chirurgie a 2 finalités : supprimer les douleurs de l’épaule et restaurer une fonction la plus proche possible de la normale pour votre âge. Le délai de la disparition des douleurs est très variable. Des douleurs climatiques ou positionnelles peuvent perdurer avec le temps, mais la grande majorité des douleurs préopératoires disparaissent progressivement. La réparation de vos tendons a pour but de restaurer une fonction et une force correcte. La récupération complète de la mobilité et de la force musculaire survient en général entre 3 et 6 mois. En fonction de l’âge et du type de lésion, il n’est pas rare d’obtenir une cicatrisation partielle voir pas de cicatrisation des tendons. Cette absence de cicatrisation est connue, et peut être bien tolérée par les patients, surtout avec l’âge avançant. La cicatrisation tendineuse est de l’ordre de 60 à 80% et dépend de plusieurs facteurs comme la taille et l’ancienneté de la rupture, la qualité du tendon ou encore l’âge. En cas de non cicatrisation du tendon à l’os, le résultat sur la douleur n’est pas forcément altéré, mais la récupération de la force au niveau de l’épaule n’est pas complète. Les résultats de cette technique restent néanmoins très encourageants puisqu’on retrouve un soulagement de la douleur et une amélioration de la fonction dans plus de 90% des cas.

EN BREF

N’hésitez pas à demander des informations à l’équipe soignante si elles ne vous ont pas été données ou si vous n’avez pas bien compris !