Lipomes

Le lipome qu’est ce que c’est ?

Les lipomes sont considérés comme des tumeurs bénignes bien qu’ils partagent des caractéristiques communes avec les kystes (notamment la formation d’une poche contenant le lipome). Le terme « tumeur » peut inquiéter, il n ’a pourtant en soi aucun caractère de gravité.

Contrairement à une tumeur maligne, le lipome croît très lentement et n’a pas de capacité à métastaser (c’est à dire à se répandre vers des organes distants).

  • Descriptif

    Il existe plusieurs types de lipomes : Lipome sous-cutané : c’est type le plus courant. Il se présente sous la forme d’une boule sous la peau de consistance légèrement "pâteuse". Hibernome : les hibernomes sont des lipomes rares formés d’un type différent d’adipocyte. Il sont plus vascularisé et plus délicat à retirer. Adénolipome : il s’agit d’un type de lipome que l’on retrouve essentiellement au niveau des seins. Ils ne sont que partiellement formé de tissus graisseux c’est pourquoi on les classe le plus souvent parmi les harmatomes. Angiolipome : il s’agit d’un type de lipomes particulièrement vascularisé (angio = vaisseau). On les retrouve fréquemment au niveau de l’intestin. Causes Les causes exactes de l’apparition des lipomes sont mal connues. Chez certaines personnes, la formation de lipomes multiples est causée par une maladie héréditaire appelée lipomatose. Mais dans la majorité des cas, l’apparition est sporadique et sans cause connue. Certains chercheurs ont avancé l’hypothèse que des blessures touchant les tissus adipeux pouvaient provoquer leur apparition. Mais cette hypothèse est toujours discutée. Facteurs de risque Aucun facteur de risque n’a pu être isolé avec certitude en dehors de la consommation d’alcool (en cas de lipomatose). Prévalence L’apparition d’un lipome peut survenir à tous les âges, mais le pic de fréquence se situe entre 40 et 60 ans. Les lipomes sont rarissimes chez l’enfant. Symptômes Les symptômes vont dépendre de la localisation de la masse graisseuse. Si le lipome sous-cutané est le plus fréquent, pratiquement toutes les zones du corps peuvent être touchée. Les lipomes forment notamment la majorité des tumeurs bénignes du colon (voir lipome intestinal). La douleur est une manifestation possible bien que peu fréquente. Elle est du essentiellement à la compression des tissus environnant par la croissance du lipome. Diagnostic Le diagnostic est posé par un médecin généraliste ou un dermatologue dans le cas des lipomes sous-cutanés. Il peuvent être confondus, dans certains cas, avec des kystes sous-cutanés (notamment les kystes sébacés) et dans des cas très rares avec un liposarcome, une forme maligne de tumeur issue des tissus adipeux. Le diagnostic va donc souvent exiger une analyse des tissus réalisée au moyen d’une biopsie.

  • Déroulement

    Traitement du lipome Il existe plusieurs options de traitement possibles face au lipome. La localisation et la nature du lipome à traiter seront les éléments majeurs du choix thérapeutique. Le traitement qui permet d’obtenir le plus faible taux de récidive est le retrait chirurgical complet du lipome, mais d’autres solutions peuvent être envisagées comme la l’aspiration (liposuccion) ou des injections de corticoïdes. Traitements possibles Injection de corticoïde. Ce procédé permet une réduction durable du volume des lipome. La technique est particulièrement utilisée en cas de lipome multiples sous-cutanés, ou lorsque la localisation du lipome ou l’état général du patient ne permettent pas l’intervention chirurgicale. Liposuccion. L’intervention consiste à aspirer le contenu du lipome. La liposuccion à l'intérêt d’être très peu invasive et de ne laisser qu’une cicatrice pratiquement invisible. Malheureusement, cette technique ne permet pas de retirer l’enveloppe du lipome, ce qui entraîne un risque de récidive plus élevé que pour le retrait chirurgical complet. Retrait chirurgical. C’est la procédure standard lorsqu’un lipome est douloureux ou provoque une gêne localisée. Dans le cas des lipomes sous-cutanés l’objectif est essentiellement esthétique et la question des cicatrices laissées par l’intervention est essentielle dans le choix de la technique utilisée. L’acte de chirurgie standard consiste à inciser directement au niveau du lipome, mais de nouvelles techniques permettant une intervention partant d’un point distant se développent. C’est le cas par exemple des lipomes du dos qui peuvent dans certains cas être opérés via une incision au niveau de l’aisselle. L’excision chirurgicale complète (avec la capsule) est préconisée pour prévenir la récidive locale, si le lipome en question est sous-cutané. Ces lésions peuvent être lobulées, et il est essentiel que tous les lobules soient retirés. Comment se déroule l’intervention ? Phase pré-opératoire Un bilan pré-opératoire de la lésion de la peau ou de la cicatrice à traiter est réalisé afin d’étudier toutes les formes d’intervention possibles. Une consultation avec le médecin anesthésiste est prévue avant l’opération, complétée par un bilan préanesthésique si le cas concerné nécessite une autre anesthésie qu’une locale. Afin d’éviter tout problème de cicatrisation, il est préconisé de cesser de fumer au minimum un mois avant et un mois après l’opération. Il est formellement interdit de prendre des médicaments composés d’aspirine au cours des dix jours précédant l’opération. Six heures avant l’opération, il est indispensable d’être à jeun (aucune alimentation liquide ou solide) pour certaines formes d’anesthésie. Anesthésie On compte trois types d’anesthésie possible : Une simple chirurgie cutanée ne nécessite en général qu’une anesthésie locale : l’injection d’un anesthésiant supprime la sensibilité de la région traitée. Certaines interventions plus délicates, notamment dans les cas complexes de lambeaux du visage, nécessite une anesthésie dite vigile (anesthésie locale renforcée par des tranquillisants) : le patient est détendu, il peut rester éveillé et avoir des absences pendant l’opération. Le choix de cette anesthésie peut aussi être motivé par le confort personnel. Il est donc exceptionnel qu’une chirurgie de la peau nécessite une anesthésie générale où le patient est complètement endormi tout au long de l’intervention. L’anesthésiste et le chirurgien échangeront avec la patiente pour choisir une anesthésie adaptée. Modalités d’hospitalisation Une hospitalisation n’est habituellement pas requise pour une chirurgie cutanée classique, notamment si une anesthésie locale est prévue. Tout comme des soins dentaires effectués chez le dentiste, cette intervention peut être pratiquée dans un cabinet équipé de manière appropriée. À l’hôpital ou en clinique, cette chirurgie peut être respectivement réalisée soit en ambulatoire, avec une entrée et une sortie précédée d’une surveillance de quelques heures le même jour, soit en externe avec une entrée et une sortie immédiate après la fin de l’intervention. Cette chirurgie demande très rarement une hospitalisation d’une nuit.

  • Complications

    Complications possibles Une chirurgie cutanée ne concerne que des opérations superficielles de la peau qui sont relativement légères. Elle n’en demeure pas moins un acte chirurgical comportant tous les risques et incertitudes, même minimes, inhérents à toute intervention médicale. Les risques restent faibles (mais pas nuls) si le choix d’un chirurgien est fait prudemment et sérieusement en fonction de ses compétences pour pratiquer une telle intervention. Les complications suite à une dermo chirurgie, réalisée dans les règles de l’art, restent toutefois des cas isolés. La plupart des opérations se déroulent à merveille et les résultats enchantent pleinement les patients. Même si elles sont rares, voici les complications susceptibles de survenir : Complications liées à l’anesthésie : il convient de mentionner que n’importe quel type d’anesthésie peut faire que l’organisme réagisse de manière inattendue et difficilement contrôlable. Légers écoulements de sang : facilement résorbables la plupart du temps, il arrive qu’ils surviennent même plusieurs jours après l’opération. Ecchymoses (bleus) : souvent peu importants, une évacuation peut être nécessaire pour les faire disparaître selon leur ampleur. Infection : un rejet des fils de suture ou l’existence d’ecchymoses peuvent en être l’origine. Nécrose de la peau : un manque d’affluence sanguine entraîne la mort de la peau. Nécrose de la greffe : une greffe peut ne pas réussir complètement et être nécrosée, pour la plupart des cas, partiellement. Cicatrisation anormale : bien que très rares, des cicatrices peuvent parfois être boursouflées, fibreuses et indurées. Nerfs alentour abîmés.

  • Résultats attendus

EN BREF

N’hésitez pas à demander des informations à l’équipe soignante si elles ne vous ont pas été données ou si vous n’avez pas bien compris !